1955 - 1996
Benjamin et Frédy Girardet
En 1955, Benjamin Girardet décide d’investir dans un restaurant de village, aménagé dans l’ancien Hôtel de Ville de Crissier, en périphérie de Lausanne.
En 1965, après son décès, son fils, Frédy Girardet décide d’en reprendre la direction et les cuisines.
Le jeune Chef, qui s’était lancé dans une carrière de typographe, décrit son déclic culinaire le jour d’un repas chez les frères Troisgros, à Roanne, dans la Loire. « Un Choc, une révélation. Tout m’a semblé soudain transparent. Je découvrais l’importance du métier : faiseur de gourmandise, presque magicien. »
Inspiré par cette cuisine d’un nouveau genre, qui bouscule les codes sans en oublier les fondations, il travaille à son tour un style épuré, précis, spontané, basé sur une règle d’or : jamais plus de trois saveurs dans l’assiette. Benoît Violier dira de lui « Monsieur Girardet avait le génie des accords. Il était d’une grande rigueur, mais aussi capable d’improvisations géniales. » Cette philosophie de cuisine marquera à jamais l’empreinte des différents Chefs du Restaurant.
Frédy Girardet est lancé et réussi le pari d’inscrire le Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier dans le cercle très fermé des grandes tables gastronomiques du monde.
Le succès du Chef est récompensé au fil des années :
- 1975 : Clé d’or Gault-Millau
- 1986 : 19,5/20 Gault-Millau
- 1994 : 3 Étoiles au Guide Michelin, toujours conservées jusqu’à maintenant.
La légende de Crissier est née. Aile de volaille au coulis de poireau et à la truffe, Canard au vin de Brouilly, Cassolette de cardons aux truffes, Frédy Girardet, distingué comme « Cuisinier du siècle » en 1990 par le Guide Gault-Millau créera des plats majestueux, considérés par ses pairs comme des monuments de la haute gastronomie, toujours présents à la carte du Restaurant.
En 1996, il choisit de se retirer, après 31 ans à la tête du Restaurant. Philippe Rochat, alors son second, lui succède.